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« Le lieu où tu te tiens est une terre sainte » Exode 3,5

Pèlerinage en Jordanie
6 au 12 mars 2022

Dans quelques jours, 48 pèlerins accompagnés par Mgr Vincent JORDY , Archevêque de Tours et le père François du Sartel, curé de la paroisse saint Maurice partiront en JORDANIE pour un pèlerinage de découverte de la Jordanie Biblique.

Vous pourrez suivre sur RCF Tours le périple des pèlerins https://www.rcf.fr/touraine

Un pèlerinage en Terre Sainte
Partir pour ce pèlerinage en Jordanie n’est pas effectuer un voyage exotique sympathique… c’est se déplacer aux origines
! Nous partons voir, toucher, sentir la terre qui a porté l’histoire de notre foi depuis les commencements. Le peuple de la promesse l’a traversée, et, surtout, Jésus l’a visitée pour y révéler le vrai visage de Dieu. Les premières communautés chrétiennes y ont aussi pris racines. Rejoindre les sources dans l’histoire et la géographie permet ce pèlerinage intérieur qui ravive en nous le goût de croire, de suivre le Christ et d’en devenir les témoins enthousiastes. Puissions-nous en revenir avec un cœur comblé !
Père François du Sartel


Le pèlerinage chrétien symbolise la marche du peuple de Dieu sous la conduite de ses pasteurs légitimes à la rencontre de Celui qui est, qui était et qui vient : des chrétiens se rendent vers des lieux où Dieu a visité son peuple, dans une démarche
fraternelle de conversion et de prière, en communion avec leurs évêques, etguidés par les prêtres qui tiennent leur place auprès d’eux. Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage a toujours eu le sens :
o d’un ressourcement dans la foi et la conscience ecclésiale ;
o d’une démarche de conversion personnelle et collective ;
o d’un temps de prière et de pénitence ;
o d’une vie fraternelle

Extrait de la charte de l’ANDDP (Association Nationale des Directeurs de Pèlerinages).



QUELQUES ELEMENTS complémentaires pour les pèlerins

Prier ensemble
Nous qui partons en pèlerinage, nous quittons nos lieux quotidiens pour découvrir, bien au-delà d’une visite de chefs-d’oeuvre artistiques, la vie des chrétiens qui nous ont précédés. Partir en pèlerinage, c’est se laisser interpeller par leur témoignage passé et rencontrer l’Eglise bien vivante d’aujourd’hui. Dans ces lieux de mémoire, nous sommes appelés à redire notre foi, à célébrer l’amour de notre Dieu, à entrer dans une démarche de conversion
« Naturellement, on peut dire : Dieu est partout, il n’y a pas besoin d’aller dans un autre lieu. Mais il est également vrai que la foi par essence est « une existence de pèlerin ». La lettre aux Hébreux montre la foi dans la figure d’Abraham, qui quitte sa terre et demeure toute sa vie un pèlerin tendu vers l’avenir ; et que ce mouvement d’Abraham qui demeure dans l’acte de foi, c’est un pèlerinage avant tout intérieur qui doit également s’exprimer de l’extérieur. Sortir du quotidien, du monde pratique et de l’utile, sortir vrai-ment pour être en chemin vers la transcendance ; se transcender soi-même, transcender le quotidien et trouver ainsi une nouvelle liberté, un temps de réflexion intérieure, d’identification à soi, pour voir l’autre, Dieu… Le pèlerinage rassemble : nous allons ensemble vers l’autre et ainsi nous nous retrouvons récipro-quement. »
Benoît XVI, la documentation catholique, n0 2457, novembre 2010

LA JORDANIE BIBLIQUE
Le Royaume Hachémite de la Jordanie a été un refuge pour plusieurs figures bibliques de l’histoire : Abraham, Job, Moïse, Ruth, Elie, Jean le Baptiste, Jésus Christ et Paul… La Jordanie est la seule région de la Terre Sainte à avoir été visitée par tous ces importants personnages, et est ainsi étroitement lié au récit de la Bible.
D’après les paroles des prophètes Abraham, Job et Moïse retranscrites dans l’Ancien Testament, ce pays a été le premier où Dieu se manifesta à l’homme.
C’est en Jordanie que le prophète Moïse a voyagé avec les Israélites, que Jean le Baptiste proclama sa foi chrétienne dans le Nouveau Testament, et là que le Christ a été baptisé.


PARCOURS DE MOÏSE

  1. Ramsès Israël sortit d’Égypte (Ex 12; No 33, 5).
  2. Succoth Quand les Hébreux quittèrent ce premier camp, le Seigneur les accompagna dans une
    nuée le jour, une colonne de feu la nuit (Ex 13, 20–22).
  3. Pi-Hahiroth Israël y traversa la mer Rouge (Ex 14; No 33, 8).
  4. Mara Le Seigneur assainit les eaux de Mara (Ex 15, 23–26).
  5. Élim Israël campa près de 12 sources (Ex 15, 27).
  6. Désert de Sin Le Seigneur envoya la manne et les cailles pour nourrir Israël (Ex 16).
  7. Rephidim Israël y combattit Amalek (Ex 17, 8–16).
  8. Le Sinaï (mont Horeb ou Djebel Musa) Le Seigneur y révéla les dix commandements (Ex 19–
    20).
  9. Désert du Sinaï Israël y construisit le tabernacle (Ex 25–30).
  10. Camps du désert Soixante-dix anciens furent appelés pour aider Moïse à gouverner le peuple
    (No 11, 16–17).
  11. Etsjon-Guéber Israël traversa en paix les pays d’Ésaü et d’Ammon (De 2).
  12. Kadès-Barnéa Moïse envoya des espions dans la terre promise ; Israël se rebella et ne put
    entrer dans le pays ; Kadès fut, pendant de nombreuses années, le camp principal d’Israël (No
    13, 1–3, 17–33; 14; 32, 8; De 2,14).
  13. Désert de l’Est Israël évita un conflit avec Édom et Moab (No 20, 14–21; 22–24).
    14.L’Arnon Israël détruisit les Amoréens qui le combattaient (De 2, 24–37).
  14. Le mont Nébo Moïse vit la terre promise (De 34, 1–4). Il prononça ses trois derniers sermons
    (De 1–32).
  15. Plaines de Moab Le Seigneur dit à Israël de diviser le pays et d’en déposséder les habitants
    (No 33, 50–56).
  16. Le Jourdain Israël traversa le Jourdain à pied sec. Près de Guilgal, des pierres provenant du lit
    du Jourdain furent utilisées pour dresser un monument rappelant la division des eaux du Jourdain
    (Jos 3, 1–5:1).
  17. Jéricho Les enfants d’Israël prirent et détruisirent la ville (Jos 6).

Le saviez-vous ? L’église catholique est composée de 24 églises autonomes !


Parce qu’il n’y a pas que le rite romain dans l’Église catholique.
L’Église catholique se conçoit comme une grande communion de 24 églises, 1 occidentale et 23 orientales.
La branche occidentale est représentée par la tradition latine de l’Église catholique, apostolique et romaine.
Elle est appelée « occidentale » en raison de sa situation géographique à Rome et non pas parce que sa présence est limitée aux pays occidentaux : en effet, le rite romain est présent dans le monde entier et possède des diocèses sur tous les continents, du Portugal au Japon, du Brésil à la Russie, de l’Angola à la Chine, du Canada à la Nouvelle-Zélande.
Les Églises orientales catholiques ont aussi des fidèles à travers le monde mais, pour des raisons historiques, sont plus fortement présentes dans les endroits où elles sont apparues. Elles possèdent des traditions culturelles, théologiques et liturgiques différentes, ainsi qu’une structure et une organisation
territoriale propres, mais professent la même et unique doctrine et foi catholique, demeurant donc en
pleine communion les unes avec les autres et avec le Saint-Siège.

Des Églises autonomes
Ces 24 Églises sont toutes considérées sui juris, autrement dit, elles sont autonomes pour légiférer indépendamment de leur rite et de leur discipline, mais pas sur les dogmes, qui sont universels et communs
à toutes et garantissent leur unité de foi – formant ainsi essentiellement une seule et unique Église catholique obéissant au Saint-Père, qui les préside toutes dans la charité.
La législation de chacune d’entre elles est examinée et approuvée par leur synode respectif, soit
l’assemblée des évêques sous la présidence de son archevêque majeur ou patriarche. Ainsi, l’Église melkite
est présidée par Sa Béatitude le Patriarche Grégoire III ; l’Église gréco-catholique ukrainienne par Sa Béatitude l’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk. Le troupeau de fidèles catholiques de rite latin est
guidé directement par le pape François, évêque de Rome, qui est aussi le chef de toute la grande communion de l’Église catholique dans ses différentes traditions.
Tous les catholiques ne sont pas latins
Il est très fréquent aujourd’hui, en particulier en Occident, de confondre l’Église catholique avec le rite
latin, une erreur qui dure depuis des siècles et qui, tout au long de l’histoire, a déjà causé des dommages
sérieux aux catholiques de rites orientaux. Ce qu’il faut comprendre, c’est que tous les catholiques
latins sont bien évidemment catholiques ; mais tous les catholiques ne sont pas catholiques latins.
Il s’agit là d’une des innombrables richesses du trésor infini de l’Église qui est Une, Sainte, catholique
et Apostolique ! Le Concile Vatican II a reconnu que tous les rites approuvés par l’Église catholique
ont la même dignité et les mêmes droits et doivent être préservés et promus.

D’ailleurs, s’agissant de rite, une autre confusion fréquente est faite entre le rite latin et le rite romain : les termes sont souvent utilisés comme synonymes, mais techniquement, en plus du rite romain, il existe aussi d’autres rites latins de certaines Églises locales, comme le rite ambrosien, par exemple. Mais ils ne sont pas rattachés aux Églises autonomes sui juris, étant des rites différents au sein de la même tradition latine de l’Église catholique. En ce qui concerne les rites orientaux, les différences sont plus marquées par la diversité des traditions et il existe des liens historiques entre les rites et les Églises sui juris spécifiques qui les adop-tent : rite alexandrin ou copte, byzantin, antiochien ou syriaque occidental, chaldéen ou syriaque oriental, arménien et maronite.
Mais quelles sont-elles, en fin de compte, toutes ces Églises ? En voici l’impressionnante liste :

DE RITE OCCIDENTAL
Tradition liturgique latine ou romaine :
Rite latin de l’Église catholique apostolique romaine (siège à Rome)

DE RITES ORIENTAUX
Tradition liturgique alexandrine :

  1. Église catholique copte (patriarcat ; siège au Caire, Egypte)
  2. Église catholique éthiopienne (métropolitanat ; siège à Addis-Abeba, Ethiopie)
    Église catholique érythréenne (métropolitanat ; siège à Asmara, Erythrée)
    Tradition liturgique byzantine :
  3. Église grecque melkite catholique (patriarcat ; siège à Damas, Syrie)
  4. Église grecque catholique byzantine (éparchie ; siège à Athènes, Grèce)
  5. Église catholique byzantine italo-albanaise (éparchie ; siège en Sicile, Italie)
  6. Église grecque catholique ukrainienne (archiépiscopat majeur ; siège à Kiev, Ukraine)
  7. Église grecque catholique biélorusse (appelée aussi catholique byzantine biélorusse)
  8. Église grecque russe (siège à Novossibirsk, Russie)
  9. Église grecque catholique bulgare (éparchie ; siège à Sofia, Bulgarie)
  10. Église catholique byzantine slovaque (métropolitanat ; siège à Prešov, Slovaquie)
  11. Église grecque catholique hongroise (métropolitanat ; siège à Nyiregyhaza, Hongrie)
  12. Église catholique byzantine de Croatie et Serbie (éparchie ; sièges à Križevci, Croatie, et à Ruski Krstur, Serbie)
  13. Église grecque catholique romaine (archiépiscopat majeur ; siège à Blaj, Roumanie
  14. Église catholique byzantine ruthène (métropolitanat ; siège à Pittsburgh, Etats-Unis)
  15. Église catholique byzantine albanaise (éparchie ; siège à Fier, Albanie)
    Église grecque catholique macédonienne (exarchat ou éparchie ; siège à Escópia, Macédoine)
    Tradition liturgique arménienne :
    Église catholique arménienne (patriarcat ; siège à Beyrouth, Liban)

Tradition liturgique maronite :
Église maronite (patriarcat ; siège à Bkerké, Liban)
Tradition liturgique antiochène ou syriaque occidentale :

  1. Église catholique syriaque (patriarcat ; siège à Beyrouth, Liban)
    Église catholique syro-malankare (archiépiscopat majeur ; siège à Trivandrum, Inde)
    Tradition liturgique chaldéenne ou syriaque orientale :
  2. Église catholique chaldéenne (patriarcat ; siège à Bagdad, Irak)
    Église catholique syro-malabar (archiépiscopat majeur ; siège à Cochim, Inde)
    (Source Aleteia)

LA COMMUNAUTE CHRETIENNE DE JORDANIE

Le diocèse de Jordanie dépend du patriarcat latin de Jérusalem.
Ce dernier est réparti ainsi : Jérusalem 2 paroisses – Palestine 14 paroisses – Israël 14 paroisses – Jordanie 32 paroisses – Chypre 4 paroisses
En mai dernier, à peine un an après avoir été nommé vicaire pour la Jordanie, Monseigneur Jamal Daibes recevait à Bethléem l’onction épiscopale pour aller servir cette portion du peuple de Dieu et du diocèse de Jérusalem qui se trouve au-delà du Jourdain.
« C’est l’autre poumon du patriarcat latin de Jérusalem : la communauté chrétienne de Jordanie. Pourtant le prestigieux patronage de la ville sainte lui fait ombrage au point qu’elle se sent un peu négligée. Être chrétien en Jordanie c’est expérimenter une autre géopolitique : plus paisible, moins dépendante du conflit israélo-palestinien mais plus marquée par ceux de deux de ces pays frontaliers la Syrie et l’Irak. Être chrétien en Jordanie c’est aussi vivre une relation avec l’islam qui n’est pas assujettie au conflit israélo-palestinien. »
(Terre Sainte magazine sept 2022)